ici nos périls
se veulent chansons
de villes battues
nos immortels traînent
mille et une rues
la mort au bout de la main
parabole du devenir manqué
où cartouches et fumées
poisonnent nos nuits
de stèles et d’ombres chasseuses
pas un morceau de lune
pour faire le tour de la table
je porte vide et pays dans mon corps
Tant de poèmes m’ont écrit
refusant mon suicide
dans mon sang coule
trapèze des courbes droites
je viens des terres neuves
de lumière inachevée
et des plaintes debout de jour
je viens d’un espoir ô combien lointain
de saisons fragilisées
où les bains de chance quotidiens
conjurent ma chute horizontale
oui voisine
nous sommes rivaux
fuyons monde
et misère habités
demain est grand comme le double de nos doutes
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