Les espérances inachevées T.1 : L’indomptable
Catherine est audacieuse, déterminée et têtue. À l’aube de la vingtaine, elle refuse de suivre les dictats de la société patriarcale des années 30 et d’endosser le rôle traditionnel auquel sa mère la destine. Elle décide donc de casser le moule. Devenue infirmière, la jeune femme s’enrôle afin de contribuer à l’effort de guerre. Affectée dans le nord-est de l’Ontario, elle s’entiche de deux blessés qui lui sont confiés. Dès lors, le destin de Catherine s’entremêle à celui des deux hommes. Mais la situation de l’un d’entre eux n’est pas aussi nette qu’il le prétend. Ce dernier doit ruser, mentir et parfois s’enfuir pour préserver une liberté chèrement acquise. La période d’après-guerre ramène Catherine à Montréal. Elle et ses amies, féministes de l’ombre, revendiquent davantage de justice sociale. Elles se butent toutefois au machisme institutionnalisé qui règne à l’époque de Maurice Duplessis. Naviguant dans des eaux parfois troubles, souvent agitées, Catherine devra concilier ses aspirations en tant que mère, que professionnelle, que militante. Et surtout, en tant que femme. Un roman historique aux résonances actuelles.
Disponible au bureau de l’AAAE
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À PROPOS DE L’INDOMPTABLE
L’indomptable est le premier tome d’une série historique intitulée Les espérances inachevées. Pourquoi ce genre littéraire ?
En tant qu’auteur, je m’intéresse particulièrement à l’évolution des mentalités au Québec, tout au long du XXe siècle. La progressive métamorphose de la société québécoise au cours de cette période me fournit un terreau fertile pour camper des récits aux multiples rebondissements. Écrire un roman historique allait donc de soi. De plus, ce type de littérature se prête bien à une construction multidimensionnelle du récit. Dans le cas de L’indomptable, d’un point de vue historique, j’aborde les grands enjeux de l’époque qui va de 1920 à 1960 : crise économique, Seconde guerre mondiale, Grande noirceur, Révolution tranquille. À cette dimension s’ajoute une dimension sociale, soit l’évolution des droits des femmes, Ainsi qu’une dimension politique, soit la lutte pour renverser Maurice Duplessis et chasser l’Union nationale du pouvoir. Comme dans tout roman digne de ce nom, il y a évidemment une intrigue et du romantisme. Le tout à travers les yeux des protagonistes nés de mon imagination qui vivent des péripéties, des conflits, des amours, au milieu de personnages historiques véritablement incarnés.
Qu’est-ce qui a inspiré ce roman ?
Mon arrière-grand-oncle, Joseph-Antonio Beaudry, a été assassiné le 14 août 1926, ce qui a fait grand bruit à l’époque. C’était un homme d’affaires irréprochable, tenu en haute estime. Il était notamment président-directeur général du périodique Le Prix Courant ainsi qu’éditeur de La Revue moderne qui est devenue plus tard le magazine Châtelaine. Madame Anne-Marie Huguenin, dite Madeleine, a fondé en 1919 puis dirigé pendant de longues années La Revue Moderne, décrite comme un « magazine intellectuel libéral pour le Canada francophone ». C’était le magazine le plus lu et le plus vendu de l’époque. À un certain moment, un souci financier était apparu, le magazine ne faisant plus ses frais. Madame Huguenin avait approché mon arrière-grand-oncle afin qu’il prenne en charge le volet financier, en fait la vente d’annonces publicitaires. Un domaine dans lequel, à l’époque, une femme ne pouvait pas réussir en raison du machisme ambiant. À eux deux, ils ont formé un tandem de choc. Il y avait là tous les ingrédients requis !