L’écriture répond aux vents, aux poussées et à l’urgence d’écrire comme à ces moments plus doux, perchés dans l’intemporel, dans la paix d’un instant. S’y pencher et accueillir son flot, faire abstraction de ses résistances pour laisser s’imprégner les mots est une séduisante avenue, une façon de concevoir son berceau l’opportunité de se développer et de cheminer avec la sensation qu’il existe bien plus grand que nous. Qu’il en sera toujours ainsi.
Découvrir l’écriture comme on découvre la nature, les yeux ouverts au grand jour, plissés au clair-obscur, froncés à la surprise et fermés, peut-être, pour se laisser submerger par les sensations environnantes. En faire un flambeau de lumière et d’imagination. Alimenter le désir, construire des ponts, réinventer le monde ou en faire le témoignage font partie des privilèges qui me permettent encore de croire que cet acte d’écriture transpose sa magie bien au-delà de ce que nous pouvons parfois concevoir à première vue.
Je me plais à m’asseoir, tasse à la main, devant la feuille et l’écran, pour investir des mondes qui ne communiquent parfois pas autrement que par l’entremise de ces outils. Ils m’offrent l’émotion, le regard et la profondeur en me permettant de traverser l’une des portes gardant ces mondes, les univers…
L’œil rêveur et la main se synchronisent. Le cœur et la tête font équipe pour dialoguer avec l’âme. D’un matin à l’autre, le langage s’ouvre et manifeste son appétit. Ils me rappellent à quel point j’ai soif de vivre. Ils me rappellent que j’ai faim d’écrire.
Issue d’un baccalauréat en arts visuels et en création littéraire, férue d’aventures et d’épreuves d’endurance, Isabelle Bernier se trace une voie pour naviguer en ces lieux et ces espaces qui interpellent par leur unicité, par le défi qu’ils représentent et par l’inspiration qu’ils sont susceptibles d’éveiller, de nourrir, de transmettre.
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