LE PROCESSUS CRÉATIF OU LE GESTE D’ÉCRIRE
Écrire semble simple. Un crayon et un papier sur lequel on jette nos mots, nos émotions et nos histoires. Chacun de nous a ses rites, ses routines et ses méthodes. Pour certains l’inspiration se présente le matin, pour d’autres c’est la nuit qui est propice à l’écriture. Les uns s’entourent de musique, d’autres préfèrent le silence le plus complet. Le café, le thé ou le scotch, selon le moment de la journée, peuvent aider à réveiller ou stimuler les neurones de la création.
Où écrit-on ? Dans notre bureau, une chambre à soi, un lieu qui nous ressemble, rempli de livres, de documentation et de tasses vides. Dans une cuisine bien éclairée tandis que la maison est calme. Dans un resto ou un bar certains après-midi tranquilles. Dans l’atmosphère feutrée de la bibliothèque municipale.
Au-delà de ces petites manies et habitudes qui régissent notre geste d’écrire, nous avons voulu connaître les processus créatifs de certains auteurs. Le genre de textes, de livres, d’histoires qu’ils écrivent ont-ils leurs propres codes ?
Nous avons demandé à André-Daniel Drouin de nous parler de l’écriture de pièces de théâtre. Karine Tremblay nous parlera de son métier de journaliste et Sébastien Nadeau nous entretiendra de ses mondes imaginaires dans l’élaboration de récits fantastiques. Marsi, quant à lui, nous parlera de bandes dessinées et de romans graphiques. Comment les mots, peu nombreux, mais bien choisis et percutants, ne sont que des supports aux dessins.
Un processus créatif, est-ce que ça s’apprend ? Oui, répond Marc Lavertu qui a, au cours des années, suivi plusieurs ateliers d’écriture. Il nous parle de ce qu’il en a retiré et en quoi ils ont contribué à améliorer son écriture.
Faisant suite à notre numéro d’automne portant sur le 40e anniversaire de l’AAAE et traitant de l’évolution du milieu du livre et de la littérature en Estrie, nous vous présentons deux entrevues signées Marie Robert. La première entrevue, avec Étienne Caza, président-propriétaire de la Biblairie GGC, nous raconte l’histoire de la plus grande librairie indépendante du Québec, fondée par son père en 1976. La deuxième, celle de Joëlle Thivierge, directrice générale du Réseau Biblio de l’Estrie, retrace l’évolution du lecteur au cours des ans.
Nous ne pouvions pas parler de processus de création littéraire sans vous présenter quelques textes de nos membres. À la suite d’un grand nombre de textes reçus, nous en avons sélectionné quatre qui, j’espère, vous plairont.
Je vous souhaite une bonne lecture !
Josée Mongeau, présidente de l’AAAE
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