Connaissons-nous vraiment les camelots de rue? Ont-ils leur place dans la cité? Sont-ils membres à part entière de la famille sherbrookoise?
C’est ce qui est revendiqué dans ce collectif dirigé par Pierrette Denault. Dix d’entre eux ont accepté de se confier à elle. Leur parcours est singulier, leur combat est quotidien. Ces entrevues ont donné lieu à des moments d’une rare intensité qu’elle a tenté de capter dans Livraison directe. Le livre, illustré par l’artiste sherbrookois Ultra Nan, contient également de magnifiques photos prises par le photographe professionnel, Jean-François Dupuis. En plus des entrevues et photos très touchantes, vous découvrirez une série de douze poèmes de notre camelot-poète, puis une vingtaine de textes et quelques photos fournis par les collaborateurs habituels du Journal de rue de l’Estrie. Soulignons le formidable travail d’édition de Gabriel Martin, qui a codirigé la publication. Tous les profits de la vente de ce livre seront versés au Fonds des camelots.
Quand elle n’est pas en train de lire, Pierrette Denault plonge en apnée dans son imaginaire. Parfois elle remonte à la surface avec des noyés ou des éclaboussures d’enfance. Retraitée de l’enseignement, elle est membre de l’Association des auteures et auteurs de l’Estrie. Quelques-unes de ses nouvelles ont fait l’objet de lecture publique ou ont été publiées en revues. Après avoir fait partie de l’équipe du concours littéraire Sors de ta bulle, son plus grand bonheur est de collaborer depuis plus de dix ans au Journal de rue de l’Estrie, dont elle est l’actuelle présidente.
Linguiste, tuteur et éditeur, Gabriel Martin a plus d’une corde à son arc. Coauteur de quelques livres, dont le Répertoire des gentilés officiels du Québec et l’ouvrage Femmes et toponymie, il s’est notamment fait connaître pour ses nombreux articles sur l’histoire des femmes au Québec et sur les mots québécois. Après avoir commencé sa carrière en informatique à l’Agence spatiale canadienne, il a continué son parcours dans les mondes de la linguistique, du tutorat et de l’édition. Il a reçu le titre honorifique d’ambassadeur des Archives nationales à Sherbrooke en 2021 et a été nommé vice-président du Musée d’histoire de Sherbrooke en 2022. Il travaille comme agent-pivot pour le Journal de rue de l’Estrie depuis 2022.
Trifluvienne d’origine, de retour à Sherbrooke depuis 2008, Lucie Lafrenière a enrichi sa palette grâce à l’écriture. À 35 ans, coup de foudre pour l’art en général. Dans la quarantaine, elle suit des cours en gravure, se constitue un portfolio et est admise à l’Université Concordia. Quatre expositions solos et plus d’une vingtaine de participations à des expositions de groupe ont suivi ainsi que le cheminement de son processus artistique basé sur l’expérimentation. Elle présente aujourd’hui une exposition de signets et de cartes d’occasion, des oeuvres petit format, en gravure et cyanotype, rehaussées de broderies, de collages. Il lui fera plaisir de répondre à vos questions.